La Vice-présidente et Présidente par intérim de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, Madame Sidikatou F. ADAMON B. HOUÉDḖTÉ, a répondu à l’invitation du Centre de Recherche et d’Action sur les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (CRADESC) et de la Fondation pour une Société Juste (FJS), pour prendre part ce jour 04 novembre 2024, à l’atelier de partage des résultats des deux premières phases du Projet d’Appui Stratégique aux Travailleuses Domestiques (PASTDOM). Le projet couvre neuf (09) pays d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, la Mauritanie, la Gambie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, la Guinée et le Burkina Faso et a pour finalité de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des travailleuses domestiques à travers une documentation de la réalisation de leurs droits économiques sociaux et culturels et l’évaluation de l’efficacité des appuis dont elles bénéficient pour renforcer le plaidoyer visant leur protection et leur émancipation économique.
L’atelier de partage des résultats réunit des parlementaires, des représentants des Institutions nationales des droits de l'homme et de la société. L’objectif est de discuter des principaux enseignements de ces deux phases et de décliner les perspectives pour : (i) Renforcer la protection juridique des travailleuses domestiques ; (ii) Accélérer la ratification de la Convention 189 de l'OIT relative au travail décent pour les travailleuses domestiques et (iii) Assurer la mise en place de cadres nationaux favorisant leur reconnaissance et leur inclusion dans les législations nationales.
Par ailleurs, cet atelier sera suivi les 05 et 06 novembre 2024 dans la salle de conférences de l'hôtel Novotel de Dakar, de la Consultation pour l'Afrique du Comité des Nations Unies pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (CMW) et du Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD). L’objectif visé par cette Consultation est de présenter aux représentants des États, des agences des Nations Unies, des organisations de la société civile et des institutions nationales des droits de l'homme, l'élaboration d'une observation générale conjointe sur les politiques publiques globales visant à combattre et à éradiquer la xénophobie et son impact sur les droits des migrants, de leurs familles et des autres non-nationaux (ou perçus comme tels) touchés par la discrimination raciale et tous les motifs de discrimination qui s'y rattachent.
Pour rappel, ce processus comprend des consultations d'experts à Genève, Bangkok, Panama, Toronto, Austin, Amsterdam, Bruxelles et Dakar. L'objectif de ces consultations est d'obtenir de la part des experts de toutes les régions des contributions substantielles sur le projet de recommandation/observation générale. Ces consultations d'experts permettront également de sensibiliser les participants sur les dérives xénophobes et leurs impacts négatifs sur les droits de l'homme et les politiques de développement humain, contribuant ainsi à créer des politiques efficaces qui protègent les droits des migrants et éradiquent la xénophobie à l'échelle mondiale.
Notons que le Bénin est représenté à ces différentes assises, outre la CBDH, par Orden ALLADATIN, Président de la Commission des Lois, de l’Administration et des Droits de l’Homme à l’Assemblée Nationale et Anselme C. AMOUSSOU, Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-BENIN).
DSI-FCDH/CBDH